Origines du Blues
Le blues (prononcé « blouze ») est un genre musical, vocal et instrumental dérivé des chants de travail des populations afro-américaines. Le blues est apparu dans le sud des États-Unis au cours du XIXe siècle. C’est un style où le chanteur exprime sa tristesse et ses déboires.
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Le terme blues vient de l’abréviation de l’expression anglaise blue devils (« diables bleus »), qui signifie
« idées noires ». Le terme blue d’où le blues est aussi dérivé de l’ancien français et signifie « l’histoire personnelle » (il reste dans la langue française actuelle le terme bluette, qui est, pour tous les bluesmen, la signification du blues, une chanson à la première personne du singulier). La note bleue, ou blue note en anglais (quarte augmentée ou quinte diminuée) ajoutée à la gamme pentatonique mineure, donne une sonorité particulière caractéristique au blues, qui a de nombreuses origines
(africaines, asiatiques via les Amérindiens, irlandaises, etc.)
L’utilisation de l’expression dans la musique noire américaine remonte au début du XXe siècle dans le Music Hall Américain (vaudeville) et était couramment employée dès le XIXe siècle dans les pièces de théâtre qui mettaient en scène des Noirs du Sud des États-Unis (cf dans Americana, chez Fayard).
W.C. Handy l’a en quelque sorte officialisée dans son Memphis Blues en 1905.
Histoire du Blues
Les plus anciennes formes de blues proviennent du Sud des États-Unis, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces formes étaient le plus souvent orales, accompagnées parfois par un rythme donné par des instruments rudimentaires. C’est principalement dans les champs de coton de la région du delta du Mississippi (entre Senatobia et Clarksdale) que ces formes prennent des tours plus complexes. L’une des formes antérieures au blues est le Fife and Drums joué dans la région Hill Country du Mississippi (il s’agit d’un ensemble de percussions guidé par un fifre en bambou, instrument que jouait le maître en la matière, Othar Turner).
Il y eut d’autres formes de blues avec des instruments rudimentaires, le diddley bow, une corde fixée sur une planche, le jug, cruchon en terre dans lequel on soufflait. Puis le blues a évolué avec des instruments simples, tels que la guitare acoustique, le piano et l’harmonica. La légende raconte que l’un des guitaristes bluesmen, Robert Johnson, aurait signé un pacte avec le diable ce qui lui aurait permis de devenir un virtuose du blues (blue devils : c’est une musique liée aux forces maléfiques qui était fuie et rejetée par beaucoup de personnes aux États-Unis). Cependant, Robert Johnson ne serait pas le premier à avoir raconté cette histoire, c’est un autre bluesman, auteur du morceau Canned heat Tommy Johnson, qui en serait à l’origine.
W. C. Handy fut l’un des premiers musiciens à reprendre des airs de blues, à les arranger et les faire interpréter par des chanteurs avec orchestres. Il fut également l’auteur de morceaux parmi les plus célèbres, tel le fameux Saint Louis Blues. Du point de vue des textes, les premiers blues consistaient souvent à répéter un même vers quatre fois. Au début du XXe siècle, la structure s’est standardisée sous sa forme la plus commune : “AAB”. Dans cette structure, un vers est chanté sur les quatre premières mesures (“A”), puis répété sur les quatre suivantes (“A”), enfin, un second vers est chanté sur les quatre dernières mesures (“B”), comme dans l’exemple suivant : « Woke up this morning with the Blues down in my soul / Woke up this morning with the Blues down in my soul / My baby gone and left me, got a heart as black as coal ».
Les années 1920 et 1930 virent l’apparition de l’industrie du disque, et donc l’accroissement de la popularité de chanteurs et guitaristes tels que Blind Lemon Jefferson et Blind Blake qui enregistrèrent chez Paramount Records, ou Lonnie Johnson chez Okeh Records. Le premier disque blues
afro-américain à être commercialisé fut celui d’une femme, Mamie Smith, en 1920. Mais les années 1920 connurent également d’autres chanteuses de classic blues extrêmement populaires, telles que Gertrude
« Ma » Rainey, Bessie Smith, Ida Cox et Victoria Spivey. La plupart des enregistrements de l’époque furent connus sous le terme de race records (musique raciale), car ils étaient destinés exclusivement au public afro-américain.
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Source Texte Wikipédia